L’erreur que l’on retrouve le plus souvent, en ce qui concerne le bois qui brûle, réside dans la confusion des termes de combustible et d’inflammabilité. En effet, bien que ces termes soient en relation lorsque l’on parle de feu, ceux-ci ont une signification bien différentes l’une de l’autre.
Un combustible est une matière qui est disposée à brûler aisément en présence d’air ou d’oxygène, c’est la combustion. Un combustible peut être liquide, solide et gazeux. Par exemple, le bois est un combustible solide, le fioul est un combustible liquide et le gaz naturel est un combustible gazeux !
Vous aurez donc compris qu’un combustible ne peut pas brûler sans l’intervention d’autres éléments extérieurs. Un combustible ne peut pas brûler de lui-même.
Il existe 3 types de combustibles :
– Les combustibles fossiles sont riches en carbone et sont issus de la transformation lente de matière organique au cours de milliers d’années. Les combustibles fossiles les plus connus sont évidemment le charbon et le pétrole.
– Les biocombustibles représentent toute la matière organique de quelconque nature utilisable comme source d’énergie. Les pays riches essaient de se tourner de plus en plus vers ce type d’énergie.
– Les combustibles nucléaires sont le produit d’une réaction en chaîne par fission nucléaire au sein d’un réacteur nucléaire.
L’inflammabilité correspond à la capacité d’un combustible à prendre feu et à maintenir son état de combustion. On dénombre 4 facteurs en rapport avec l’inflammabilité :
– La capacité d’un combustible à prendre feu.
– L’intensité du brûlage.
– La durabilité qui correspond au temps qu’un combustible reste en phase de combustion.
– La consommabilité correspond au taux de consommation de ce combustible par le feu.
Nous avons expliqué plus tôt qu’un combustible seul ne suffit pas pour être inflammable. En effet, on parle du concept du triangle du feu. Pour que celui-ci fonctionne, il faut un comburant (dioxygène), un combustible (bois) et de la chaleur. Il s’agit dans ce cas d’une combustion sans flammes.
La combustion avec flammes correspond à un autre concept nommé tétraèdre du feu. Il s’agit du même concept que le triangle du feu mais avec l’ajout de radicaux libres qui permettent de créer la combustion avec flammes.
Le Degré de Résistance au Feu (DRF) correspond au temps, en heures ou en minutes, qu’un matériau peut retenir le passage des flammes et la transmission de la chaleur. Ce facteur est calculé en fonction de l’usage principal, de l’aire et de la hauteur du bâtiment en nombre d’étages.
Le bois, par exemple, brûle à raison de 0,65mm/min. Donc au bout d’une heure de combustion sur une pièce de bois, cette pièce aura brûlé de 39 mm au total (0,65*60=39). La pièce aura donc son centre toujours intact puisque la chaleur n’arrive pas à la traverser. Vous comprendrez donc que plus une pièce de bois est épaisse, plus leur degré de résistance au feu est élevé !
L’indice de Propagation de la Flamme (IPF) comme son nom l’indique calcule la vitesse de propagation de la flamme à la surface d’un matériau. Un IPF élevé signifie que la flamme se propage très rapidement sur la surface du matériau. Celui-ci est surtout utilisé pour les revêtements et peut être amélioré lorsque un produit est appliqué à la surface d’un matériau. Ce facteur est totalement indépendant du DRF.
Il existe des méthodes pour améliorer la résistance au feu d’un matériau combustible. Par exemple, le bois à la possibilité de subir des traitements divers pour améliorer sa résistance. Il est donc possible de limiter, retarder et même de supprimer l’inflammabilité du bois.
Une des méthodes qui existent est le trempage du bois. En effet, le bois est trempé dans du produit ignifuge pendant quelques minutes ou quelques heures, selon l’essence du bois, puis le produit pénètre de quelques millimètres la surface du bois.
La seconde méthode consiste à injecter le produit directement en profondeur pour atteindre le cœur du bois. Le bardage bois autoclave que l’on propose chez Abris-Co est issu de cette méthode. Le bois subit un traitement d’injection par autoclave dont les vertus ne se limitent pas à retarder l’inflammabilité du bois.
Ces produits ignifuges sont organiques ou minéraux. Les produits organiques libèrent des gaz inertes qui diminuent la proportion d’oxygène dans l’air et donc ralentit le processus. Ils peuvent aussi produire une croûte sous l’effet de la chaleur. Cette croûte est riche en carbone et prend donc bien plus de temps à brûler.
Le bois est un matériau qualifié d’isolant naturel. Bien qu’il soit un combustible qui se consume au contact des flammes, il n’en reste pas moins bien plus protecteur que du béton ou de l’acier. Le fait est qu’il possède une conductivité thermique bien plus faible que les matériaux cités précédemment. Cela signifie qu’il laisse passer la chaleur beaucoup plus difficilement que ses compères. Un avantage non négligeable dans la construction puisqu’il laisse un temps précieux aux résidents pour fuir un incendie lorsque c’est malheureusement le cas parfois.
À bientôt chez Abris-Co !